Départ excursion au volcan, Direction sud-est, je croise ma première coulée de lave qui barre la route. Peut-être 5km de lave à traverser… impressionnant. La route a été retracée à travers.
Je m’offre une pause.
Je ne sais pas de quand elle date (probablement 1984, avec une surcouche de 2022, éruption du Mauna Loa), mais la nature commence à recoloniser la lave. Et un vent, en rafales, balaye violemment la zone, à vous mettre par terre !
Panulu’u
Sur le chemin, une étape incontournable : Panulu’u – Black sand beach. Le vent toujours présent fait ondoyer les cocotiers qui ploient gracieusement, rajoutant de la grâce à la photogénie déjà très relevée du lieu…
Cette plage a une histoire…
La tortue mystique Kauila vit dans le district de Ka’u, dans la baie de Punalu’u. Selon la mythologie hawaïenne, Kauila avait la capacité de se transformer de tortue en humaine et de jouer avec les enfants le long du rivage et de veiller sur eux. Les habitants de Ka’u aimaient Kauila comme gardienne de leurs enfants et aussi pour sa source qui leur fournissait de l’eau potable pure.
Justement ce jour-là un groupe d’enfants joue dans les vagues près de la plage…
Comme en écho à la légende, un groupe de tortue résidentes permanentes de la plage se chauffe au soleil, et ils leur ont construit un enclot en pierres de lave afin de les protéger de la pression touristique avide d’images et de selfies très instagrammables. C’est une constante dans l’archipel : préserver un minimum d’espace vital à la faune sauvage, qu’elle soit inoffensive — tortues, dauphins, nehneh … — ou plus susceptible, comme le phoque moine.
Comme souvent sur les plages de l’île, sous le soleil tropical mordant, les locaux sont en t-shirt anti-UV à capuche, les touristes américaines en maillots de bain…
La mer est très agitée et impraticable au delà de la barre.
Je pourrais aller me baigner dans les vagues bien remuantes, et attendre que Pamela viennent à mon secours…
Mais il s’avère au final que Pamela s’appelle Jake, chausse du 44 et a du poil aux pattes. Je n’irai donc pas me baigner, même si cette bande de jeunes locaux qui se fait des passes dans les vagues donne envie de goûter l’eau et de tester la marche pieds nus sur ce sable noir volcanique.
Un pêcheur à l’épervier attend qu’une tortue qui barbote dans la mare où il aimerait bien lancer son filet s’en aille, mais elle n’est pas pressée. Il finira par abandonner.
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